Ils ont un parcours brillant, exercent leur métier avec passion et rendent la pratique vétérinaire meilleure, chacun à leur façon. Rencontre avec Vincent Paradis, directeur des soins cliniques et vétérinaire clinicien chez Proanima et président de l’Association vétérinaire québécois de médecine de refuge.
Vincent, comment vous êtes-vous dirigé vers la médecine vétérinaire de refuge?
Il s’agit d’un beau hasard dans mon parcours. Après avoir gradué de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, j’ai pratiqué durant un an et demi en clinique vétérinaire, auprès des petits animaux. Puis, j’ai reçu un appel inattendu de recruteurs professionnels qui m’offraient de joindre un tout nouveau projet : Services animaliers Rive-Sud, aujourd’hui Proanima.
Pourquoi avaient-ils pensé à vous?
Au cours de mes études, j’avais suivi une formation en santé de l’écosystème de la faune aux États-Unis et en Tanzanie. Je faisais aussi partie d’un programme bénévole qui offre des soins vétérinaires gratuits aux jeunes de la rue qui possèdent des animaux. Même si l’équité, la justice sociale et la médecine vétérinaire communautaire m’intéressaient énormément, je n’avais jamais envisagé exercer la médecine de refuge. Les recruteurs sont donc tombés pile-poil avec leur offre, qui convenait parfaitement à mes valeurs et ma personnalité.
Aujourd’hui, vous êtes directeur des soins cliniques et vétérinaire clinicien chez Proanima. Expliquez-nous comment est né cet organisme à but non lucratif.
En 2012, Geneviève Desrochers, ingénieure de profession et grande amoureuse des animaux, a fondé Proanima dans le but d’offrir une gestion animalière éthique et responsable à la municipalité de Longueuil. Elle désirait établir des standards de qualité en la matière puisqu’à l’époque, la municipalité avait une entente avec une fourrière qui n’offrait aucun soin vétérinaire. La majorité des animaux errants ou abandonnés qui se retrouvaient-là étaient malheureusement euthanasiés.
Votre mission chez Proanima est donc basée sur le bien-être animal!
C’est exact. Mais en plus de recueillir des animaux errants et de nous occuper de la mise en adoption des animaux abandonnés, nous travaillons aussi en amont, c’est-à-dire que nous offrons de l’aide aux humains responsables de ces bêtes.
De quelles façons?
Nous procurons de l’aide en situation d’urgence. Par exemple, certaines victimes de violence conjugale refusent de quitter un milieu toxique et dangereux, pour ne pas abandonner leurs animaux de compagnie. Nous offrons d’héberger temporairement leurs bêtes, le temps qu’ils ou elles traversent cette période difficile. Même chose pour les gens aux prises avec une dépendance : nous prenons en charge leurs animaux, durant leur séjour en désintoxication.
Vous avez aussi un programme de stérilisation et d’aide alimentaire pour animaux.
Tout à fait. Nous offrons la stérilisation ciblée aux gens à faibles revenus qui souhaitent faire stériliser leur chat à moindre coût. En plus de venir en aide aux familles et à leurs animaux, ce programme permet de contrer la surpopulation de chats qui sévit présentement sur les territoires des villes que nous desservons. Il est aussi possible pour une personne dans le besoin de demander, via un organisme social ou encore la Croix Rouge, de l’aide alimentaire pour son animal de compagnie.
Vous avez deux succursales. N’est-ce pas?
En effet. Nos établissements situés à Boucherville et Saint-Jean-sur-Richelieu proposent des infrastructures à la fine pointe de la gestion animalière et une équipe multidisciplinaire d’exception. Aider les gens à prendre soin de leurs animaux, c’est exactement ça l’ADN de Proanima.
Pour en savoir plus : https://www.proanima.com/fr/