Vous avez tous entendu parler de l’hypertension artérielle chez l’homme. Il s’agit d’une maladie extrêmement répandue dans notre société, en raison de l’environnement stressant dans lequel nous vivons et de nos mauvaises habitudes de vie comme la consommation de tabac et d’aliments riches en sel. Mais qu’en est-il pour nos animaux de compagnie ? Ils ne fument pas, ils ne s’inquiètent pas de payer des impôts et ils n’ont pas à travailler pour acheter leur nourriture. Pourtant, ils souffrent aussi d’hypertension artérielle, en particulier nos poilus plus âgés.
L’hypertension artérielle est une maladie cardiovasculaire qui se caractérise par une élévation persistante de la pression artérielle sanguine. Le flux sanguin exerce alors une pression sur la paroi des artères. Les vaisseaux sanguins les plus fins peuvent se rompre et saigner. Au début, l’hémorragie peut passer inaperçue, mais la rupture d’un grand nombre de petits vaisseaux peut entraîner de graves problèmes.
- L’œil est particulièrement menacé, une cécité soudaine ou progressive étant souvent le premier signe d’une hypertension.
- Les reins sont également souvent touchés, car les petits vaisseaux permettent de filtrer les toxines du sang.
- La rupture des vaisseaux sanguins ou une circulation sanguine anormale peut également entraîner la formation de minuscules caillots susceptibles de se loger dans toutes sortes d’endroits, y compris le cerveau.
- Le cœur peut également être endommagé, et refléter une insuffisance cardiaque.
Les causes de l’hypertension artérielle
De nombreuses maladies sont couramment associées à l’hypertension chez les chats et les chiens, comme les maladies rénales chroniques ainsi que les maladies glomérulaires. Chez les chats, l’hyperthyroïdie non traitée s’accompagne souvent d’une hypertension. Le diabète sucré, la maladie de Cushing, l’acromégalie, la polyglobulie ou encore l’hyperaldostéronisme ne sont que quelques-unes des autres maladies qui peuvent également contribuer à l’hypertension.
Chez l’homme, l’hypertension artérielle est généralement une maladie primaire, ce qui signifie qu’elle ne suppose pas forcément une cause de maladie sous-jacente. Cependant, chez les animaux, l’hypertension primaire est rare et a presque toujours une cause sous-jacente.
Le diagnostic de l’hypertension chez le chien et le chat
Tout comme en médecine humaine, le vétérinaire est capable de vérifier la tension artérielle de votre animal lors de ses examens de routine. Il placera un brassard autour de sa patte ou de sa queue. Si votre compagnon à quatre pattes est stressé, il se peut toutefois que la pression artérielle soit biaisée. On appelle cela le « syndrome de la blouse blanche ». C’est pourquoi certaines cliniques vétérinaires permettent aux propriétaires de louer le matériel adéquat afin de prendre la pression artérielle de leur animal à la maison. Si votre poilu souffre d’une des maladies ou affections mentionnées plus haut, votre vétérinaire vous recommandera de faire contrôler sa tension artérielle. Un changement soudain de la vision ou des problèmes oculaires peuvent également être le premier signe visible de l’hypertension. Dans certains cas, la vision peut être restaurée si le diagnostic est effectué suffisamment tôt. Mais la cécité peut aussi être permanente. Le vétérinaire vous recommandera alors de consulter un vétérinaire ophtalmologiste.
Les traitements
Une fois l’hypertension diagnostiquée, plusieurs tests devront être faits pour identifier la cause sous-jacente, à moins qu’elle n’ait déjà été trouvée. Son traitement pourra résoudre du même coup le problème d’hypertension. Mais, si la cause sous-jacente n’est pas identifiable ou traitable, un traitement médicamenteux sera prescrit à votre animal. Les vasodilatateurs et les diurétiques peuvent être utilisés seuls ou en association. Le vétérinaire peut également vous suggérer de donner à votre compagnon un régime alimentaire particulier selon les problèmes médicaux concomitants.
Une fois que la tension artérielle sera bien contrôlée, vous devrez la faire vérifier tous les deux à quatre mois pour être sûr qu’elle reste dans une fourchette correcte.