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6 particularités anatomiques des oiseaux, qui leur permettent de voler.


Les oiseaux ont plusieurs différences physiques avec les mammifères et les reptiles, et qui les rendent aptes à voler… et je ne parle pas du simple fait d’avoir des ailes ! En fait, la plupart des adaptations au vol servent à réduire leur poids.  

 

1. Plein d’air 

Être léger comme l’air est une expression populaire. Eh bien, les oiseaux ont trouvé un moyen d’utiliser l’air afin de rendre leurs corps moins lourds : ils sont remplis de poches d’air. Bien que cela puisse paraître bizarre, leur crâne est plein d’air (mais pas leur cerveau là !) et partout dans la cavité coelomique, entre les organes, on trouve des poches d’air. Ces poches, au nombre de neuf chez la plupart des oiseaux, se nomment les sacs aériens et contribuent de manière significative à réduire leur poids. 

 

2. Des os creux 

En plus de posséder des sacs aériens, les oiseaux ont aussi trouvé un moyen de réduire le poids de leur squelette, car les os sont généralement des tissus assez denses et lourds. Pour contrer ce poids, certains des os des oiseaux sont creux et communiquent avec les sacs aériens, ils sont donc aussi pleins d’air ! Leur squelette est aussi consolidé (plusieurs os sont fusionnés) ce qui permet une meilleure efficacité de contrepoids contre le battement des ailes. 

 

3. Un système cardio-vasculaire du tonnerre 

Voler demande beaucoup d’endurance et pour ce faire, il faut avoir un cœur et des poumons performants. Sachez que le cœur des oiseaux est plus gros que le cœur d’un mammifère de même proportion et que leur débit cardiaque (la quantité de sang pompée par minute) est environ cinq fois plus élevé. En plus, leur système respiratoire excelle à capter l’oxygène (O2) et à relâcher le dioxyde de carbone (CO2) 

 

4. Pas de vessie 

Imaginez devoir exécuter un exercice très exigeant en ayant la vessie pleine… ce ne serait pas très confortable hein ? Et en plus, c’est un poids inutile à porter lors du vol. Eh bien, justement pour éviter cela, les oiseaux n’ont pas de vessie ! Ils ont aussi des reins dits ¨reptiliens¨ qui produisent une très petite quantité d’urine qui est acheminée vers le cloaque, cette poche à l’extrémité du tube intestinal et qui sert de réceptable commun pour les excrétions des voies digestives et génitales. 

 

5. Un tube digestif très court 

Toujours dans le souci de réduire le poids à porter lors du vol, le tube digestif des oiseaux est beaucoup plus court que celui des mammifères de même taille.  Ainsi, moins de longueurs de boyau, moins de matières fécales à transporter et une masse microbienne beaucoup plus faible que les herbivores par exemple.

 

6. Des gonades qui rétrécissent 

Le fait le plus inusité – outre les sacs aériens dont qui sont avouons-le, très cool – est le fait que les organes sexuels mâles rétrécissent et pèsent moins lorsqu’ils ne servent pas. En effet, quand ce n’est pas la période de reproduction, les deux testicules s’atrophient temporairement pour retrouver leur taille et leur poids normal lors de la prochaine période de reproduction. Toujours dans le but d’être plus légères, les femelles n’ont qu’un seul ovaire, le gauche ! 

Elle signe ce texte

Dre Evelyne Joubert est médecin vétérinaire et exerce à l’Hôpital vétérinaire Le Gardeur dont elle est propriétaire-gestionnaire. Dre Joubert est aussi propriétaire avec 7 associées, de 8 autres établissements vétérinaires dans la grande région de Montréal.