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5 secrets d’expert pour réussir les photos de vos animaux.

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La grande majorité des trucs sur la photographie que l’on retrouve en faisant une simple recherche sur Internet se résument aux mêmes. Pourquoi tous les photographes se répètent? Parce que ce sont des points auxquels on n’accorde pas ou pas assez d’importance alors qu’ils sont primordiaux. Je n’aime pas faire comme les autres et comme il y a une multitude d’astuces disponibles au bout du clavier, j’ai fait un effort supplémentaire pour en dévoiler des différentes. 

Oubliez les règles de composition, les ajustements de votre caméra (c’est une façon de parler, maîtriser les techniques de base mène au succès), je ne vous parlerai même pas de votre caméra ou de votre cellulaire. Ce que je vous propose, ce sont des habitudes qui doivent devenir des réflexes et qui sont faciles à appliquer. 

Votre animal est la star

Portez une attention particulière à l’environnement. Le sujet principal est l’animal. S’il y a une chaise, une partie du cabanon et un vélo, ça commence à faire une photo chargée et tous ces éléments sont distrayants. Il faut prendre le temps de choisir l’endroit où l’on prendra la photo et ensuite on y place l’animal. Parfois on saisit l’instant présent donc en effet, ce n’est pas toujours possible, mais il faut garder cette étape en tête. Se pencher et même se coucher au sol peut radicalement changer la perspective et offrir une meilleure prise de vue. Regardez l’image que vous avez prise. Est-ce que votre animal est mis en valeur ou votre œil est distrait par quelque chose en arrière-plan ou près de lui? Si vous vous déplacez légèrement, est-ce que c’est mieux de cet angle?

Improviser

Pour un animal qui est stressé, peu obéissant ou un chat, l’improvisation est tout à propos. Il faut user de créativité et laisser aller son imagination. Ça peut être décontenançant, on peut avoir l’impression de ne pas avoir le contrôle, mais vous serez de plus en plus à l’aise. Imaginez que c’est un animal sauvage et que vous devez le photographier sans le déranger. Soyez aux aguets et attendez. Quelque chose se passera inévitablement, vous ne savez pas quoi, mais vous serez prêt. Un simple bâillement est inspirant. Capturez des moments pendant qu’il dort, qu’il fait sa toilette ou qu’il regarde par la fenêtre. On peut très bien obtenir de magnifiques images sans avoir d’interaction et en documentant simplement la vie courante.  Amusez-vous avec les angles en plongée, contre-plongée, de biais, intégrez les branches d’une plante, changez d’emplacement subtilement. C’est un style de photo que j’adore faire personnellement puisqu’elles sont originales et représentatives. C’est de cette façon que je photographie mon chien et mon chat à la maison et je l’applique souvent lors de mes séances également. Plusieurs de ces images prises chez-moi ont même gagné des prix donc le quotidien n’a rien de banal!

doberman couché dans le noir sur un drap bleu
Crédit photo : Catherin Arsenault

Ne pas avoir peur du ridicule

Les plus belles expressions et les têtes penchées sur le côté, on les obtient très souvent par effet de surprise. C’est le moment de faire le son le plus bizarre qui puisse sortir de votre bouche. Oubliez ce que les autres vont en penser, c’est le résultat qui importe. Préparez-vous à en trouver un nouveau puisqu’il risque de perdre son effet magique rapidement. Vous pouvez aussi utiliser une application sur votre cellulaire ou faire jouer une vidéo d’un chiot qui pleure, un chien qui hurle ou n’importe quel son intriguant. Le but n’est pas de faire peur à votre modèle, on veut simplement qu’il soit intrigué. Vous pouvez évidemment utiliser un jouet, mais ils émettent un son familier donc la réaction ne sera peut-être pas la même, quoique certains animaux sont très réceptifs, peu importe les bruits.

Le travail, ça se paie

Au même titre que vous en tant qu’employé, votre animal doit avoir une motivation pour sa grande carrière de mannequin, même s’il en est à ses balbutiements et surtout s’il en est à ses premiers balbutiements. S’il ne comprend pas dès le départ que c’est une activité plaisante, il tentera de s’en sauver éventuellement et il y verra autant de raisons d’y participer que la coupe de griffes pour la plupart des chiens. Votre motivation au travail, c’est votre paie et le plaisir que vous avez. Pour un animal, ce sont les gâteries, les encouragements, les jouets, les caresses. Offrez à l’animal ce qui a le plus d’importance pour lui. Une séance, ça doit être amusant. Ne lésinez pas sur les récompenses, terminez la séance en jouant et privilégiez de courtes séances photo plutôt que de les éterniser. Qui aime devoir travailler 4h de plus sans préavis? 

Le respect avant tout

Ne pas exiger quelque chose d’un animal qu’il ne connaît pas en ayant de grandes attentes et ne pas insister s’il ne veut pas collaborer ou qu’il démontre de l’inconfort. Si on photographie une personne et qu’elle répète trois fois qu’elle n’est pas à l’aise, est-ce qu’on continue malgré tout? Évidemment que non, même qu’elle ne devrait pas avoir à le dire à trois reprises. C’est la même chose pour un animal.

Ils ont une multitude de manières de nous faire savoir qu’ils sont inconfortables, certains étant très subtiles et il est incontestablement primordial (je sais, ça ne se dit pas vraiment alors imaginer à quel point c’est important) de respecter leurs limites. D’abord, parce que les dépasser pourrait affecter la relation que vous avez avec lui et c’est la dernière chose que vous voulez, mais aussi parce que le langage animalier se lit également dans les images. La posture, le regard, le port d’oreilles et de la queue, la façon dont la bouche est ouverte, les sourcils, tous ces petits détails et une panoplie d’autres, importent. Et surtout, ne jamais perdre patience. Vous ne voulez pas être le patron impatient qui a toujours un reproche à faire et qui ne remarque pas l’efficacité et le rendement de ses employés.  Si l’animal ne comprend pas ce qu’on lui demande, il faut tenter de lui faire comprendre d’une autre façon et si ce n’est pas concluant, ce n’est pas plus grave, on change de plan. C’est exactement ce que je dis à mes clients qui fixent parfois leurs attentes hautes par rapport à leur animal durant une séance. Ils veulent qu’ils se comportent bien et rapidement. Ce n’est pas à l’animal à s’adapter, c’est à nous. On arrête s’il perd la motivation à force d’échouer ou s’il n’est pas à l’aise et on propose quelque chose de plus facile ou qu’il va assurément réussir. Si vous poussez ses limites, votre animal pourrait ne plus vouloir collaborer en voyant votre caméra ou votre cellulaire ou avoir un regard fuyant.

portée de golden retriever assis dans l'herbe dans la nature
Crédit photo : Catherin Arsenault

Si vous n’avez qu’un seul point à retenir, c’est ce dernier. Quoique l’avant-dernier n’est pas à négliger non plus. C’est évident que personne ne souhaite dépasser les limites d’un animal et je suis persuadée qu’une grande majorité de gens ou même de photographes l’affirment avec conviction. Or, si je vous disais que vous le faites probablement sans même vous en rendre compte? Avouez que c’est surprenant et décevant tout à la fois. On souhaite l’inverse!

Soyez très attentifs à ce que l’animal exprime par son langage corporel.   C’est à ce point capital que je considère que les connaissances sur le langage animalier sont de loin plus importantes que l’aspect technique de la photo. C’est aussi pour cette raison que je m’y suis attardée plus longuement. Ces connaissances, c’est ce qui fait la différence entre une photo émouvante et une autre qui passe plus inaperçue ou même qui peut, pour une raison qu’on ignore parfois, nous déplaire ou même nous rendre mal à l’aise. Cette raison, c’est ce que dégage l’animal sur l’image. Vous verrez assurément une différence dans vos prochaines images.

De petites habitudes qui auront de grandes répercussions

J’ai tenu ma promesse, je vous ai dévoilé quelques-uns de mes secrets que j’applique lors de chacune de mes séances, sans même parler de l’appareil que vous utilisez. La photographie, particulièrement animalière, c’est plus que de la technique. Je n’aurais fait que répéter ce que d’autres photographes ont expliqué maintes et maintes fois. La meilleure technique ne pourra jamais compenser pour le respect, la compréhension et le dévouement qui doivent être portés envers l’animal qu’on photographie.

Elle signe ce texte

Catherin Arsenault est photographe animalière professionnelle. Rendez-vous sur son site Web pour en savoir plus ! https://www.catherinarsenault.com/.