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5 maladies ou habitudes de vie qui font prématurément vieillir votre animal


Il n’est pas rare qu’on me dise en consultation : « mon animal dort plus », « il ne joue pas comme avant », « il ralentit », « il est vieux ». La vieillesse n’est toutefois pas une maladie. Plusieurs problèmes de santé ou habitudes de vie peuvent aussi lui causer de l’inconfort et vous donner l’impression qu’il vieillit. En voici cinq.

01

L’arthrose

L’arthrose est un processus inflammatoire, progressif et douloureux des articulations. La très grande majorité des chats et des chiens gériatriques en souffrent, mais très peu sont diagnostiqués et traités pour cette condition. L’arthrose s’installe en effet lentement sur plusieurs années et les animaux, particulièrement les chats, savent très bien cacher leurs symptômes. De plus, il ne faut pas oublier que les animaux qui ont eu des traumas articulaires (par exemple, une rupture du ligament croisé crânial) ou qui ont des malformations héréditaires (comme la dysplasie des hanches ou des coudes) peuvent développer de l’arthrose dès leur jeune âge. Si vous avez l’impression que votre compagnon a ralenti dans les derniers mois, cette condition de santé pourrait en être la cause.

02

Les problèmes de dents

La maladie parodontale est une maladie chronique inflammatoire qui s’attaque progressivement aux structures qui soutiennent les dents (os, gencives, ligament parodontal). Elle commence généralement par l’accumulation de tartre dentaire pour évoluer vers de la gingivite, des abcès dentaires et/ou des lésions résorptives. Les bactéries dans la bouche peuvent également entraîner des complications au niveau du cœur et des reins.

La plupart des animaux atteints ne s’en plaignent pas ouvertement à leurs propriétaires. Ils continuent de manger et de vaquer à leurs activités. Cependant, cette condition de santé est très souffrante. Lorsque nous prodiguons des soins de dentisterie chez ces patients, il est très fréquent que les propriétaires nous disent avoir l’impression que leur animal rajeunit, car il devient plus enjoué.

Un brossage de dents quotidien, une nourriture appropriée ainsi qu’un examen dentaire régulier sont la clef pour prévenir et détecter les problèmes dentaires.

03

La maladie métabolique chronique

Plusieurs maladies métaboliques peuvent être observées chez nos poilus, comme la maladie rénale chronique, le diabète, les maladies de la glande thyroïde (hyperthyroïdie, hypothyroïdie), la maladie de Cushing, etc. Certaines d’entre elles engendrent des symptômes qui ne sont pas toujours faciles à détecter dans les premiers mois. Elles peuvent toutefois générer de l’inconfort et donner l’impression que votre compagnon a pris un coup de vieux. 

En effet, ces maladies peuvent avoir un impact sur l’appétit (diminué ou augmenté) et diminuer la masse musculaire, affectant alors la mobilité de l’animal. D’autres peuvent engendrer des troubles digestifs (reflux, vomissements, diarrhée) ou modifier le métabolisme. Une détection précoce permet d’identifier et de soulager les symptômes indésirables. De plus, un bilan sanguin annuel et une analyse urinaire chez les patients plus âgés s’avèrent utiles dans le diagnostic.

04

L’obésité

L’espérance de vie d’un chien obèse est en moyenne de deux ans de moins qu’un animal qui a un poids santé. En effet, l’obésité prédispose aux troubles moteurs (arthrose), cardiaques, urinaires et digestifs (constipation). De plus, les animaux ayant un indice de poids corporel très élevé peinent souvent à se toiletter ce qui engendre des problèmes dermatologiques. Faire perdre les livres en trop à votre poilu l’aidera donc à réduire ses inconforts quotidiens.

05

Le manque de stimulation

Après plusieurs années de cohabitation, la routine s’est bien installée et, bien que les animaux adorent les rituels, le cerveau se nourrit d’amour et de défis. L’hypostimulation engendre la déprime. Jouer tous les jours quelques minutes avec votre compagnon, entrouvrir une fenêtre pour aérer la maison, faire la rotation des jouets aux deux trois semaines sont des gestes simples qui nourriront le besoin vital d’exploration de votre compagnon à fourrure.

Si vous trouvez que votre poilu semble plus lent que d’habitude, cela peut masquer de l’inconfort. N’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire.

Elle signe ce texte

Dre Julie Ladouceur est vétérinaire à l'Hôpital vétérinaire de Montréal.

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