Elles ont un parcours brillant, exercent leur métier avec passion et rendent la pratique vétérinaire meilleure, chacune à leur façon. Chaque mois, découvrez une de ces femmes particulièrement inspirantes. Aujourd’hui, rencontre avec Dre Christine Theoret, doyenne de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal.
Christine, quand avez-vous ressenti l’appel des animaux?
La famille de ma mère opérait une ferme laitière, et j’ai passé une partie de mon enfance là-bas. J’étais fascinée par les chiens et les chats, mais les vaches m’intimidaient. Elles me semblaient si grandes, pour la petite fille que j’étais (rires). À l’époque, j’étais loin de me douter que je deviendrais un jour chirurgienne pour les grands animaux.
Pourquoi avoir choisi de vous spécialiser avec les grands animaux?
Petite, j’ai commencé à faire de l’équitation. Après l’obtention de mon diplôme de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, j’ai voulu aller au bout de cette passion en faisant un internat en médecine et chirurgie équine, suivi d’une résidence en chirurgie pour les grands animaux, dans l’Ouest canadien.
Vous êtes ensuite revenue au Québec n’est-ce pas?
Effectivement, oui. Au lieu de pratiquer la chirurgie équine dans un centre de référence aux États-Unis, j’ai choisi une carrière de professeur à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Je me suis dirigée vers l’enseignement et la recherche parce que c’était davantage compatible avec ma vie de famille, mais j’ai aussi l’amour de ce métier dans mon ADN. Mon père était professeur d’université, et ma mère enseignante à l’école primaire.
Aujourd’hui, vous êtes doyenne de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal!
Tout au long de mon parcours, je me suis poussée à saisir les opportunités qui se présentaient à moi, même si de prime abord, certaines me paraissaient être de grands défis. Après avoir atteint les buts que je m’étais fixés en enseignement et en recherche, j’ai vu en ce poste de doyenne une occasion unique de contribuer davantage au développement de mon alma mater et de ma profession.
Vous êtes doyenne depuis 2018. De quelle réalisation êtes-vous le plus fière jusqu’à présent?
La relève en médecine vétérinaire est actuellement précaire au Québec. Environ 90 étudiants sont diplômés annuellement pour rejoindre la profession. Ce n’est pas assez pour répondre aux besoins de la société, plus particulièrement dans le domaine des animaux de production et en région. Mon équipe et moi avons déployé beaucoup d’énergie pour remédier à cette situation, et ça me rend fière de constater que les différentes initiatives porteront leurs fruits dans un avenir rapproché.
À propos de…
Dre Christine Theoret est doyenne de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal depuis 2018, pour un mandat de cinq ans. Elle a été auparavant professeure au département de biomédecine vétérinaire à l’UDM, et elle a dirigé le Laboratoire de guérison tissulaire en plus d’être chercheuse au Groupe de recherche en médecine équine du Québec.