En cette période de fin d’année pendant laquelle chacun fait le point, nous avons tous été d’accord pour souligner les efforts du personnel soignant dans nos hôpitaux et pour leur attribuer la mention de Grands-héros de 2020.
Sans rien enlever à nos anges gardiens du système de santé, j’aimerais qu’on reconnaisse aussi le rôle de héros que nos animaux domestiques ont joués pendant cette dernière année étrange, anxiogène et chaotique par moment.
Une vague d’adoption, une vague d’amour
Jamais autant d’adoptions d’animaux de compagnie n’auront été enregistrées qu’en 2020. Pour preuve, le débordement dans les établissements vétérinaires dû au nombre record d’ouvertures de nouveaux dossiers. Chiots, chatons, lapins, oiseaux, ils sont tous arrivés en grand nombre.
Faut-il en conclure que nous les humains, si puissants soyons-nous, cherchons le réconfort auprès des petites bêtes en ces temps difficiles ? Durant cette dernière année où nous avons été isolés plus que jamais, des propriétaires de longue date ont fait traiter des animaux qui souffraient depuis longtemps de maladies chroniques. Est-ce parce que ce temps d’arrêt leur a permis de prendre conscience des symptômes de leur animal ou parce que le temps passé avec leur compagnon leur a permis de développer plus d’empathie ? Quoi qu’il en soit, en 2020, on aura constaté que devant cet immense besoin de réconfort, les gens ont compris l’importance de l’animal dans leur vie. Devant l’adversité, ils ont eu envie de faire preuve d’empathie envers leur compagnon et ont investi dans son bien-être.
Ensemble, réfléchissons à la suite…
Ainsi, collectivement, je me demande si on pourrait tirer une leçon du constat qu’on a fait en 2020, de l’importance des animaux de compagnie dans nos vies. Le réconfort qu’ils nous apportent, l’empathie qu’ils nous inspirent, leurs indéniables dons de thérapeute du quotidien…
Oui, je crois sincèrement que nos animaux de compagnie ont été aussi les héros de 2020. Combien de symptômes de dépressions ont-ils évités ? Combien de périodes d’isolement ont-ils rendues plus tolérables ? Combien de conversation zoom ont-ils animés ? Combien de santé mentale et physique ont-ils contribué à conserver en engageant leur propriétaire dans au moins une promenade quotidienne ?
Un grand chantier ?
J’aimerais que la prise de conscience collective du bien que nous apporte les animaux soit au moins autant médiatisé que les histoires à sensations qui impliquent nos amis les bêtes. Je souhaite que collectivement, on reconnaisse le rôle bénéfique des animaux en choisissant d’investir sur eux pour rendre notre société meilleure. Qu’on reconnaisse et mette de l’avant leur rôle préventif et même curatif dans un nombre innombrable de problèmes liés au mal-être. Une partie des taxes que l’on paye sur leur nourriture et accessoires par exemple, ne pourrait-elle pas financer des programmes où ils sont mis à contribution ? Programme de zoothérapie dans les centres pour personnes âgées par exemple ? Combien de foyers d’accueil bénéficieraient de ressources pour que les jeunes puissent aller au lit à côté d’un chat qui ronronne ? Combien de décrocheurs auraient trouvé l’école moins pénible si un chien avait été accepté en classe ? Les exemples sont nombreux et des gens du milieu sauraient en parler avec encore plus d’éloquence que moi. Ces programmes gouvernementaux pourraient très certainement payer les soins de ces animaux-héros (soins vétérinaires, nourriture, éducation…). Un comité d’experts bien choisis, couplés à des financiers aguerris, mais ayant les idées larges, pourrait explorer et mettre en place de telles structures. Collectivement, je suis certaine qu’on en sortirait gagnants.
Je souhaite qu’en 2021, le grand nombre de gens qui vont bien, et qui sont tournés vers le réconfort qu’apportent les animaux dans la dernière année, fasse preuve d’empathie. Collectivement, on pourrait investir dans des programmes qui donneront la chance aux moins nantis de bénéficier des multiples avantages de côtoyer un animal de compagnie. Je souhaite assez de courage politique à nos dirigeants, pour reconnaître que de tels programmes ont leurs places, peuvent être rentables et sont justifiés. De 2020, nous avons des leçons à tirer. Reconnaître le rôle des animaux dans notre bien-être collectif en fait partie.