Ils ont un parcours brillant, exercent leur métier avec passion et rendent la pratique vétérinaire meilleure, chacun à leur façon. Rencontre avec Dr Gaston Rioux, président de L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec.
Monsieur Rioux, vous avez grandi sur une ferme. N’est-ce pas?
Oui, mes parents possédaient une ferme laitière, dans la région du Bas-St-Laurent. Tout jeune, papa et maman me donnaient quelques petites responsabilités à la ferme, comme m’occuper des animaux.
Rêviez-vous de devenir vétérinaire à cette époque?
Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire dans la vie, car beaucoup trop de choses m’intéressaient. D’ailleurs, vers la fin du secondaire, je suis allée rencontrer un orienteur. Après m’avoir fait passer différents tests, il m’a enligné vers la médecine vétérinaire. À partir de ce moment-là, je n’ai plus jamais eu de doute sur la profession que j’allais exercer. Cet orienteur avait allumé une petite flamme en moi, qui brûle encore à ce jour!
En plus de pratiquer la médecine vétérinaire pendant 35 ans, dans une clinique dont vous étiez le propriétaire, vous vous êtes parallèlement impliqué dans le domaine de l’éducation!
Tout a commencé lorsque mon plus jeune a débuté la maternelle. L’école nous a annoncé qu’il devrait fréquenter un autre établissement que sa fratrie, faute de place. Deux autres enfants étaient dans la même situation. Nous nous sommes donc mobilisés, pour renverser cette décision administrative et ça a fonctionné. Voyant que j’avais à cœur le bien-être et la réussite des élèves, on m’a recruté au sein du comité de parents de l’école, puis celui de la commission scolaire. Au fil de mon implication, je suis devenu Président de la Commission scolaire des Phares.
Il s’agit d’un milieu complètement différent que celui de la santé animale.
Mon parcours peut paraître atypique, mais la somme de mes expériences ne fait qu’une aujourd’hui, puisque j’ai mis mes connaissances acquises dans le milieu de l’éducation au service de la santé animale en joignant le conseil d’administration de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec 2019.
Un an plus tard, vous étiez nommé à la présidence de l’ordre. Quels sont vos plus grands défis au cours des prochaines années?
La pénurie de vétérinaires représente un défi important, notamment causée par les problèmes de rétention des professionnels au sein de la profession. Nous avons récemment effectué un sondage auprès de plusieurs membres de l’ordre et un nombre inquiétant songent sérieusement à se réorienter ou tout simplement quitter la profession.
Qu’allez-vous faire pour remédier à la situation?
Nous avons sollicité des chercheurs sur la question de la santé au travail et un sociologue de l’Université du Québec à Montréal, Monsieur Angelo Soares, a accepté de mener la réflexion plus loin, pour identifier les raisons qui poussent les vétérinaires à déserter la profession. D’ailleurs, ce sujet sera au cœur du prochain congrès de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, qui aura lieu fin octobre.
Parallèlement à votre travail à la présidence de l’Ordre des médecins vétérinaire du Québec, avez-vous encore des contacts avec les animaux?
Bien sûr. Je ne fais plus de pratique privée en clinique, mais depuis 2011, je suis coordonnateur au Centre d’expertise en production ovine du Québec. En collaboration avec la Faculté de médecine vétérinaire et le MAPAQ, nous menons des projets de recherche comme la santé du pis des brebis. J’ai développé un intérêt pour les petits ruminants en travaillant auprès d’élevages de moutons et de chèvres dans ma région natale. J’ai aussi pratiqué auprès des chevaux, mais aujourd’hui, je côtoie cet animal uniquement pour le plaisir, puisque je possède une écurie à Rimouski. Que ce soit via le travail ou les loisirs, les animaux font toujours partie de ma vie.
Pour en savoir plus que l’Ordre des médecins vétérinaire du Québec : https://www.omvq.qc.ca/