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Comment et pourquoi, on devient « vet de vaches » ?


Quand on est une petite fille de ville, il peut être intimidant de s’imaginer travailler dans des fermes avec de gros animaux, dans un milieu connu pour être masculin. Plusieurs futur•s vétérinaires n’envisagent même pas de se spécialiser dans cette branche. Pourtant, avec de l’ouverture d’esprit et de la curiosité, c’est un métier merveilleux qui est à la portée de ceux et celles qui aimeraient travailler dans un milieu rural avec les animaux.

Soigner des animaux de ferme

L’idée de devenir vétérinaire rural spécialisé en bovins est arrivée relativement tard dans mon parcours scolaire. En fait, j’ai dû expérimenter divers domaines vétérinaires pour comprendre ce qui me plaisait et ce qui m’intéressait moins. C’est la beauté de la médecine vétérinaire : il y a tellement d’avenues possibles. Tout le monde peut trouver onglon à son sabot!

J’avais envie de travailler en milieu rural et d’être sur la route afin d’être autonome tout en travaillant en équipe. De plus, je désirais travailler avec de gros animaux qui me mettraient au défi mentalement et physiquement. Je voulais aussi côtoyer une clientèle avec qui développer une belle relation et qui soit reconnaissante de mon travail. J’ai donc effectué des stages en tant que vétérinaire bovins («vet de vaches» comme on dit !) et j’ai découvert ce merveilleux milieu qu’est l’agriculture. J’ai été tellement mordue que j’en ai fait mon métier.

Être un bon vétérinaire dans le milieu laitier demande d’avoir de l’entregent et d’aimer collaborer avec les producteurs et les autres personnes du secteur. Il ne faut pas avoir non plus la prétention de tout connaître ni craindre de se salir (surtout quand on mesure 5,3 pieds comme moi!). Et sans devoir avoir une forme olympienne, il faut aimer être actif.

Vétérinaire en milieu rural : un métier de rêve

Rapidement, j’ai développé un amour pour mon travail. Munie de mon coffre à outils et vêtue de ma salopette qui sent la ferme, je prends ma voiture chaque matin comme si je partais pour une nouvelle aventure. J’aime le fait d’avoir des journées planifiées, mais au cours lesquelles surgissent de petites ou de grosses surprises. Cela m’oblige à développer ma capacité d’adaptation ainsi qu’une bonne gestion du stress et du temps. L’été, j’aime conduire les fenêtres baissées en écoutant de la musique country et m’arrêter pour acheter un casseau de framboises en chemin. L’hiver, j’aime savoir que je peux appeler l’un de mes fidèles clients… si jamais je suis prise dans le fossé! Blague à part, les producteurs sont des personnes tellement généreuses, toujours prêtes à aider. Plusieurs sont devenus des amis. Ils connaissent mon dévouement et mon enthousiasme pour mon métier autant que mon petit caractère de taureau Jersey! Étant de nature plutôt gourmande, j’avoue que pouvoir me procurer de la viande, du fromage et des produits d’érable à la source fait aussi partie de mes privilèges. 

En bref, j’ai aujourd’hui la chance d’effectuer un métier qui me passionne. J’ai la chance de travailler avec une équipe soudée et dynamique. Nous avons toujours une foule de projets, d’activités en équipe et de formations en cours. Comme dans n’importe quel milieu de travail, il est important d’être bien encadré et de savoir qu’on peut compter les uns sur les autres en cas de besoin. Même sur la route, je n’ai qu’à passer un coup de fil pour discuter avec mes collègues ou demander de l’aide si j’en ai besoin. Je suis vraiment chanceuse! Je vous souhaite à tous de faire ce que vous aimez et de pouvoir en dire autant!

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