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Intégrer le programme de médecine vétérinaire, un vrai défi !


Ma mère raconte souvent que je rêve de travailler avec les animaux depuis que j’ai appris à parler. J’ai toujours aimé les bêtes, les flatter, les observer, les côtoyer. Très rapidement, j’ai eu une attirance pour la profession de vétérinaire. Cela est devenu encore plus évident lorsque j’ai développé un intérêt pour les sciences et les mathématiques au primaire et au secondaire. 

Voilà maintenant quatre ans que j’ai obtenu mon diplôme de technicienne en santé animale, et, au moment où j’écris ces lignes, j’en suis à ma cinquième demande d’admission en médecine vétérinaire après avoir reçu quatre lettres de refus. J’aimerais ici donner quelques conseils aux aspirants vétérinaires en espérant que cela les aidera à réaliser leur rêve.

 

S’approcher de son rêve

Je suis devenue technicienne en santé animale (TSA) en pensant que cela m’aiderait à intégrer le programme de médecine vétérinaire. D’un certain point de vue, je n’avais pas complètement tort. Grâce à mes études, j’ai acquis une base de connaissances sur les animaux, leur anatomie, la pharmacologie, la nutrition animale, etc. De plus, en travaillant en tant que TSA en clinique, je côtoie des vétérinaires qui ont toutes des intérêts ainsi que des méthodes de travail distinctes. Je rencontre aussi des patients qui ont de nombreuses maladies et pathologies. Tout cela m’enrichit. Mais je continue à vouloir réaliser mon rêve d’intégrer le programme de médecine vétérinaire. Après cinq tentatives, j’en ai tiré quelques conclusions :

  • L’importance de la pondération 

L’une des choses les plus importantes à retenir pour une demande d’admission en médecine vétérinaire est la pondération. Sauf exception, celle-ci comprend le dossier scolaire qui vaut 60 %, et le test Casper (TECT en ligne) qui vaut 40 %.

  • Le dossier scolaire

Il donne la cote de rendement. Actuellement, la cote R minimale requise pour les candidats venant d’un collège est de 33,942. Celle-ci change chaque année selon les résultats des nouveaux admis. Notez qu’une cote R de ce niveau ou d’un niveau plus élevé ne garantit pas d’être accepté. Aussi, les candidats ayant obtenu un minimum de 12 crédits universitaires à l’UdeM se voient ajouter 0,5 point à leur cote R1.

  • Le Test CASPer (TECT en ligne)

Ce test mesure les compétences transversales des candidats2 comme l’empathie, le professionnalisme ou la communication, importantes pour travailler en médecine vétérinaire. Il s’effectue en ligne. Il comprend 14 scénarios demandant des réponses vidéo ou écrites. Une fois le test complété, les réponses sont analysées et les scores envoyés directement aux responsables des programmes choisis. Le candidat ne reçoit jamais son résultat. Toutefois, il peut savoir dans quel quartile il se situe par rapport aux autres candidats qui ont effectué le même test à la même date.

 

Mes conseils

  • Concernant la cote R : si vous êtes diplômé du cégep et que votre cote R n’est pas suffisamment élevée, sachez qu’il est généralement plus facile de l’améliorer avec des crédits universitaires. Si vous obtenez 50 crédits universitaires, votre côte R collégienne sera complètement effacée. Seule la cote R associée à vos notes d’université sera prise en compte lors du processus d’admission. Plusieurs aspirants à la médecine vétérinaire utilisent des programmes comme la biologie, la physiothérapie ou l’ergothérapie pour améliorer leur cote R. C’est une stratégie à envisager. Mais demandez-vous si ces années d’études vaudront la peine même si vous êtes refusé en médecine vétérinaire.
  • Concernant le Test Casper : il est difficile de se préparer à ce test. Le mieux est de faire le bilan de votre parcours, de vos forces et de vos faiblesses et de voir comment vous utilisez les compétences transversales qu’on vous demandera. Comme le site du Test Casper vous le conseillera, vous pouvez vous familiariser avec le format du test, car il peut être stressant, et vous entraîner en réalisant le test de pratique offert sur le site.

 

Autres remarques

  • Il existe différentes catégories de candidat : les collégiens et les universitaires, mais aussi ceux qui proviennent du secteur Animaux de la ferme, et ceux qui font partie des Premières Nations, Inuits et Métis1 (voir référence pour spécifications).
  • Le programme de médecine vétérinaire est contingenté. Le site de Saint-Hyacinthe n’offre que 96 places. À partir de l’automne 2024, 25 places seront offertes à l’Université de Rimouski. Elles serviront surtout à combler la pénurie de vétérinaires en région et dans le domaine des animaux de la ferme3

La Faculté de Médecine vétérinaire est le seul institut capable de former de nouveaux vétérinaires au Québec, et le seul institut francophone à pouvoir le faire dans toute l’Amérique du Nord. On comprend pourquoi il est difficile d’y être accepté parmi environ mille demandes chaque année. 

 

J’espère que ces informations vous aideront dans vos démarches. Quant à moi, je compte poursuivre mon rêve et continuer d’essayer d’intégrer ce programme. Même si mon expérience clinique ne compte pas dans mes demandes d’admission, elle me permet d’en apprendre toujours plus sur les animaux et cela me comble. Ça y est ! Ma demande d’admission est envoyée et mon test CASPer effectué ! Il ne me reste plus qu’à croiser les doigts et attendre les résultats en mai.

Souhaitez-moi bonne chance !

Elle signe ce texte

Arianne Vallières est technicienne en santé animale à l’Hôpital Vétérinaire du Nord, aspirante vétérinaire et étudiante au Bacc. en littérature de la langue française et anglaise à l’UdeM.

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