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Chocolat de Pâques, toxique pour les animaux


Chaque jour apporte sa délicieuse bouchée de chocolat au sein de mes petits bonheurs. J’ai choisi en salivant les lapins de Pâques pour mes équipes vétérinaires, mes enfants et mes filleuls. J’en ai aussi acheté un pour mon mari ; puisqu’il est moins accro que moi, il insistera pour qu’on le partage. Aussi amoureuse du chocolat que je le suis, je n’en connais pas moins ses effets toxiques sur nos animaux domestiques. C’est de cela que je veux vous mettre en garde en ce weekend Pascal.

Les dangers

D’abord, les chiens aussi sont gourmands. Les gâteries au chocolat peuvent leur nuire de trois façons.  Premièrement, elles peuvent les rendre malades en leur causant des pancréatites avec tout le gras qui y est souvent associé. Ensuite, les emballages peuvent aussi causer de méchantes obstructions intestinales qui nécessiteront quelquefois des opérations pour déloger le bouchon que le plastique accumulé aura causé.  Troisièmement, le chocolat contient de la théobromine à laquelle les chiens sont beaucoup plus sensibles que les humains. C’est toxique pour eux.  Les différents types de chocolat en contiennent différentes quantités.  Le chocolat de cuisson non sucré par exemple contient beaucoup plus de théobromine que le chocolat au lait.   Selon la quantité ingérée en fonction du poids du chien, les symptômes varient : excitation, incontinence, problèmes cardiaques, vomissements, diarrhée, tremblements musculaires, convulsions et même de la mortalité.    On soigne régulièrement beaucoup de chiens en établissement vétérinaire qui ont ingéré du chocolat (sous forme de brownie très souvent), mais c’est encore bien pire le weekend Pascal et les deux semaines qui le suivent.
Si malgré vos précautions votre chien mange du chocolat, essayez d’apporter l’emballage chez votre vétérinaire en le consultant. Plus nous aurons des renseignements précis sur ce qu’il a mangé, plus adapté sera le traitement.  De même, plus le problème sera pris rapidement, meilleures seront nos chances de succès.

Ma propre mésaventure

J’ai envie de vous raconter l’histoire du premier cadeau que j’ai reçu en tant que vétérinaire.  Un client, satisfait de mes bons soins, m’avait offert 50 chocolats Godiva.  J’étais fière de la reconnaissance et du bon goût de ce cher client.  Raisonnable, j’ai choisi d’en manger un ou deux par jour (bon, peut-être trois) et de les laisser sur la table de ma petite cuisine.  C’était oublier la gourmandise de mon Labernois de l’époque, mon Basilic adoré, qui, bien que si bien élevé, a décidé de grimper sur la table et de les manger en une seule fois.  Je ne l’en aurais jamais cru capable! Je l’ai soigné bien sûr, mais j’étais si fâchée contre lui que je lui reprochais encore des années plus tard son vilain défaut de gourmandise.  Je vous le raconte pour vous mettre réellement en garde.  Si cela m’est arrivé à moi qui en connais pourtant bien les malheureux effets, c’est dire combien une personne pourtant bien intentionnée peut se faire prendre.  Il ne suffit pas de mettre le chocolat sur la table, il faut réellement le cacher.
Les chiens sont surprenants d’ingéniosité pour atteindre ce qui leur fait envie.

Elle signe ce texte

Fondatrice du magazine web Flair & Cie, Dre Lucie Hénault est médecin vétérinaire et propriétaire avec 7 associées, de 8 établissements vétérinaires dans la grande région de Montréal. Dre Hénault est gestionnaire de l’Hôpital vétérinaire de Montréal, à Westmount.

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