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La torsion gastrique, c’est quoi ?

Aussi appelée syndrome de dilatation-torsion de l’estomac, cette condition commence par une accumulation excessive d’air, de nourriture ou de liquide dans l’estomac entraînant la dilatation de cet organe. Il s’en suit une rotation de l’estomac sur lui-même. Cette torsion, pouvant aller de 90 à 270°, soit ¼ à ¾ de tour, empêche alors l’estomac de se vidanger tout en occasionnant une compression sévère des vaisseaux. Elle prive ainsi le corps d’une circulation sanguine adéquate.

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Quels sont les symptômes ?

Les symptômes peuvent évoluer en quelques heures. Le chien tente de vomir de façon répétée, mais sans y parvenir, il salive beaucoup, il ressent de la douleur, présente un gonflement abdominal, des difficultés respiratoires, une faiblesse ou de l’agitation… Il peut finir par tomber dans le coma.

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Les conséquences d’une torsion gastrique 

Les organes vitaux étant privés de sang par la torsion, il en résulte la mort des tissus, la libération de déchets toxiques dans l’organisme et une défaillance de certains organes. Si la rate se trouve incluse dans la torsion, le risque de complication augmente. L’état de l’animal peut aussi être aggravé s’il présente de l’hypotension, des troubles du rythme cardiaque et un état de choc. Le sang ne pourra alors en effet plus retourner vers le cœur. D’autres complications sont également possibles : hémorragie abdominale, péritonite et septicémie secondaire à la nécrose de l’estomac, trouble de la coagulation, pneumonie. Sans traitement, la mort est la seule issue.

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Comment traite-t-on la torsion gastrique ?

Un animal affecté risque de mourir en l’espace de quelques heures si aucune action n’est entreprise rapidement. Il devra être stabilisé avant toute procédure chirurgicale à l’aide de perfusions et de médications par voie intraveineuse. On lui donnera des antibiotiques et des analgésiques, en plus de l’oxygène. Le vétérinaire pourrait aussi choisir de procéder à une décompression de l’estomac avant d’effectuer une intervention abdominale en passant un tube dans la gueule du chien et jusqu’à son estomac.

Une fois l’animal stabilisé, le vétérinaire pourra entreprendre une chirurgie afin de replacer l’estomac dans sa position normale. Il pourra aussi décider de retirer une partie de cet organe s’il semble nécrosé (noir). La rate pourrait être également réséquée si elle a subi d’importants dommages. La paroi de l’estomac sera ensuite fixée à la paroi abdominale afin de diminuer le risque de récidive.

L’hospitalisation peut durer plusieurs jours. L’animal sera sous la surveillance constante de l’équipe vétérinaire et un monitoring très serré sera mis en place. Cette procédure se compare à celle d’un humain qui se trouve hospitalisé aux soins intensifs. Les complications restent toujours possibles et sont parfois imprévisibles.

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Quels sont les causes et les facteurs prédisposant à la torsion gastrique ?

Bien que la majorité des chiens affectés soient d’âge moyen, tous les groupes d’âge peuvent être touchés. De plus, même si les chiens de grandes races et/ou à thorax profond semblent prédisposées (danois, doberman, grand caniche, boxer, basset Hound, berger allemand, braque de weimar, setter irlandais, saint-bernard, Labrador…), toutes les races de chiens peuvent en être atteintes.

Le stress, l’activité physique près des repas, un antécédent dans la même lignée, un repas volumineux ou unique, la nourriture grasse, la présence de problèmes gastro-intestinaux (maladie inflammatoire, corps étranger, tumeur de l’estomac…) sous-jacents ou une fonction anormale de l’œsophage seraient des facteurs prédisposants (bien que controversés dans la littérature).

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Comment prévenir la torsion gastrique ?

Même si tous les spécialistes ne s’accordent pas sur les facteurs prédisposant à la torsion gastrique, voici ce que vous pouvez faire pour limiter l’apparition de cette urgence vétérinaire :

• Diviser les portions en plusieurs repas par jour 
• Restreindre l’activité physique avant et après un repas
• Nourrir votre animal dans un endroit calme pour qu’il mange lentement
• Offrir des bols « anti-glouton » 
• Offrir de l’eau à volonté, mais limiter la quantité immédiatement après un repas
• Ne pas laisser pas votre chien boire des litres d’eau en une seule fois
• Offrir à votre chien une chirurgie préventive (la gastropexie) s’il appartient à une race prédisposée