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Maladie du ver du cœur : testez vos connaissances !


L’arrivée de l’été rime avec celle d’un parasite bien particulier : celui qui cause la maladie du ver du cœur. Cette maladie grave et parfois même mortelle est causée par des nématodes, un type de vers ronds nommés Dirofilaria immitis.

Ces parasites peuvent mesurer jusqu’à 30 cm. Logés dans le cœur et les vaisseaux sanguins pulmonaires des animaux infectés, ils obstruent leur circulation sanguine. Les signes cliniques varient notamment en fonction de la charge parasitaire : plus le nombre de vers est élevé, plus les signes sont sévères. L’animal est souvent asymptomatique au début de l’infection, mais il peut développer progressivement des signes d’insuffisance cardiaque : toux, fatigue, faiblesse, intolérance à l’effort… Pour tester vos connaissances sur le ver du cœur, démêlons le vrai du faux !

Vrai ou faux ? La maladie du ver du cœur se transmet par contact direct avec un chien infecté.

Faux. Ce sont les moustiques qui transmettent cette maladie. Le moustique attrape le parasite en se nourrissant d’un animal infecté par la Dirofilaria immitis : il ingère alors des larves immatures qui se trouvent dans la circulation sanguine. Plus tard, en se nourrissant d’un autre animal, le moustique lui transmet les larves sous leur forme infectieuse. Celles-ci migrent vers le cœur une fois devenues adultes. 

Vrai ou faux ? Il est difficile de prévenir la maladie du ver du cœur.

Faux. Il existe plusieurs traitements préventifs sous forme de comprimés aromatisés ou de traitements topiques. Il suffit de les donner une fois par mois pendant la saison estivale (de juin à novembre). Ces traitements visent à éliminer les larves avant qu’elles deviennent adultes et migrent vers le cœur. La prévention contre les vers du cœur peut aussi être combinée à la prévention régulière contre les parasites externes et internes (puces, tiques, mites, vers intestinaux, etc.). Il est donc beaucoup plus facile (et moins coûteux !) de prévenir cette maladie que de traiter un animal infecté. 

Vrai ou faux ? Pour certains chiens, il est recommandé de continuer le traitement préventif l’hiver.

VRAI. Chez les chiens qui voyagent dans des régions endémiques l’hiver, par exemple dans des endroits où les températures sont chaudes et donc idéales pour les moustiques, il est suggéré de continuer le traitement préventif afin de diminuer les risques d’infection. 

Vrai ou faux ? La maladie du ver du cœur n’infecte que le chien.

FAUX. Bien que cette maladie soit plus fréquente chez le chien, le chat peut aussi être infecté. Le chat est un hôte anormal de la Dirofilaria immitis, de sorte que l’on observe parfois des signes cliniques plus sévères chez cette espèce. Heureusement, on peut également prévenir l’infection chez le chat à l’aide de traitements préventifs. 

Vrai ou faux ? Les chiots peuvent aussi être infectés par la Dirofilaria immitis.

VRAI. Peu importe l’âge du chiot, il est à risque d’être infecté dès son premier contact avec les moustiques, c’est-à-dire dès son premier été de vie, et ce, même s’il ne va pas encore à l’extérieur. Un moustique peut en effet facilement se glisser dans la maison ! Heureusement, la plupart des traitements préventifs peuvent être administrés de façon sécuritaire dès l’âge de huit semaines. 

Vrai ou faux ? Il est important de détecter la maladie du ver du cœur.

VRAI. On peut détecter la maladie du ver du cœur par un test sanguin. Il est recommandé de le faire annuellement pour plusieurs raisons :

  1. La plupart des chiens infectés ne présentent pas de signes cliniques au début de l’infection.
  2. Il est important de traiter tôt la maladie, avant même l’apparition de signes cliniques.
  3. Un animal infecté par la Dirofilaria immitis peut avoir une réaction adverse aux traitements préventifs.
  4. Un animal infecté contribue à la transmission de la maladie.

De plus, le test sanguin peut aussi permettre de détecter plusieurs maladies transmises par les tiques (maladie de Lyme, ehrlichiose, anaplasmose). 

N’hésitez pas à contacter votre équipe de vétérinaires et de technicien(ne)s en santé animale. Elle saura vous guider pour choisir le traitement qui convient le mieux à votre compagnon poilu.  

Révision : Diane Stehlé

Elle signe ce texte

Valérie Jacob est technicienne en santé animale et travaille à l’Hôpital vétérinaire de Montréal.

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