Si votre compagnon poilu vous a déjà lancé un regard irrésistible pour obtenir sa friandise préférée, ce n’est pas par hasard : les animaux utilisent souvent leurs yeux pour communiquer. Cependant, ceux-ci sont fragiles et peuvent développer des maladies ou présenter des signes compatibles avec une affection sous-jacente. Heureusement, votre équipe vétérinaire peut vous guider pour que votre animal de compagnie conserve une bonne santé oculaire. Voici comment.
L’examen physique vétérinaire
Les yeux sont des organes précieux qui reflètent parfois une maladie systémique. C’est pourquoi chaque consultation commence par un examen physique général.
L’examen de l’œil est réalisé à l’aide d’un ophtalmoscope. Cet instrument a la particularité d’orienter différents faisceaux lumineux sur et dans l’œil afin que le médecin vétérinaire puisse évaluer certaines composantes accessibles visuellement. Par exemple, si un animal présente des écoulements oculaires purulents, l’ophtalmoscope pourrait déceler une petite particule étrangère coincée dans le coin de l’œil.
Le but de l’examen physique de l’œil est de voir s’il y a de la douleur et d’évaluer la capacité de l’animal à voir la lumière.
Les tests diagnostiques
Au besoin, le médecin vétérinaire peut réaliser des tests diagnostiques afin d’évaluer si certaines composantes de l’œil sont affectées. Les trois premiers sont les suivants :
- Le test à la fluorescéine : il consiste à déposer une goutte de colorant jaune fluorescent non irritant sur la surface du globe oculaire. L’état de la cornée est ensuite examiné à l’aide d’une lumière bleue. Ainsi, on pourra déceler un ulcère, une inflammation de la cornée, un corps étranger ou une perforation.
- La tonométrie : elle permet de mesurer la pression intraoculaire de l’œil. Le médecin vétérinaire évaluer ainsi le confort de l’œil. Les valeurs obtenues orientent ensuite le diagnostic.
- Le test de Schirmer : réalisé à l’aide de petites bandelettes placées entre l’œil et la paupière, il mesure la production de larmes. Des valeurs anormales témoignent d’une sécheresse oculaire.
Dans certains cas, d’autres tests sont nécessaires afin d’obtenir un diagnostic précis sur l’état de la vue d’un animal. Parfois, il faudra faire un prélèvement d’échantillon ou une imagerie médicale pour déceler une maladie.
Les maladies oculaires fréquentes
Bien que la plupart des humains portent des lunettes pour mieux voir, les animaux, eux, n’ont pas besoin de lire ou d’écouter la télévision. Cependant, certaines maladies fréquentes chez nos compagnons poilus sont très douloureuses.
- La conjonctivite : il s’agit d’une inflammation des muqueuses autour de l’œil. Cette affection est très répandue chez les chatons qui vivent en groupe ou à l’extérieur.
- L’uvéite : c’est une inflammation de la chambre antérieure de l’œil.
- Le glaucome : se caractérisant par une augmentation de la pression dans l’œil, il est incompatible avec un fonctionnement normal de cet organe.
- La cataracte : il s’agit de l’opacification et de la dégénérescence du cristallin. Elle apparaît en bas âge (forme congénitale), chez les jeunes (forme juvénile) ou chez les animaux adultes ou âgés. Les animaux diabétiques peuvent présenter une forme de cataracte métabolique.
- La kératite : c’est l’infiltration de vaisseaux sanguins ou de cellules dans la cornée.
- Le décollement de rétine : cette lésion de la rétine est souvent secondaire à une haute pression sanguine ou à une maladie infectieuse.
Si vous remarquez chez votre poilu des écoulements oculaires anormaux, de la rougeur, des démangeaisons du visage, de la perte d’appétit, de la douleur, une enflure, une perte de vision soudaine, des spasmes des paupières, de la chaleur ou toute autre anomalie, contactez votre vétérinaire. Les yeux sont fragiles. Mieux vaut être prudent !