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Être ou ne pas être une personne d’équipe…pour de vrai!


Combien de fois les bottines des gestionnaires ou des personnes en responsabilité ne suivent pas leurs babines… Vous connaissez la ligne directe qui existe et qui relie les trois concepts suivants: valeurs – attitude – comportements ?

En fait, vos valeurs devraient se refléter dans votre attitude puis dans vos comportements.

Supposons que, comme la très grande majorité des gens, vous disiez être une personne d’équipe. Le travail d’équipe est alors une de vos valeurs. Ainsi, vous devriez avoir une attitude inclusive et tenir des propos qui englobent plusieurs membres de l’équipe.

Par exemple, et voici un comportement précis, quand vous rencontrez un client et que vous lui expliquez les soins prodigués à son animal, vous devriez dire: « Ma collègue et moi lui avons fait un lavement; votre chatte a été très coopérative. Il faut dire qu’Isabelle, notre technicienne, a le tour avec les animaux anxieux. » En valorisant ainsi l’apport de votre collègue devant le client, vous adoptez réellement une attitude digne d’un compagnon de travail recherché.

Voici d’autres exemples où les comportements reflètent adéquatement un esprit d’équipe.

Vous tenez régulièrement des réunions d’équipe et vous vous assurez que ce n’est pas les mêmes personnes qui les manquent pour rester disponibles à la réception ou au téléphone.

Vous les annoncez longtemps d’avance pour que chacune puisse s’organiser pour y être.

Vous savez, puisque vous êtes une personne d’équipe, que le temps de chacune est important et que la conciliation travail-vie personnelle est un enjeu pour tous… pas juste pour vous.

Vous mettez les efforts pour développer chacune des personnes. 

Avez-vous des formations où tous les membres de l’équipe sont invités? Chacun a-t-il l’occasion de partager ses idées d’amélioration?

Vous assurez-vous, par exemple, que la toiletteuse et l’assistante se sentent aussi incluses dans l’entreprise et ses projets? Il faut penser que leur travail les isole souvent du reste de l’équipe, ne serait-ce que par la localisation du salon de toilettage ou de la salle de lavage. Comment contournez-vous ce problème? Obtiennent-elles facilement de l’aide quand elles en ont besoin ou ont-elles l’impression que leurs tâches sont de moindre importance? Pourtant, les clients qui ne sont pas aptes à juger de notre qualité de médecine sont capables d’évaluer la qualité de la propreté de l’établissement ou de considérer la beauté d’une coupe aux ciseaux d’un chien. Du mérite leur revient et elles doivent le ressentir.

Une personne d’équipe sait donner un sens aux actions qui sont demandées.

Fini l’époque de Mad Man où le patron exigeait et l’employé exécutait. Maintenant, et spécialement avec la génération Y, il faut que l’employé comprenne les raisons pour lesquelles il doit faire quelque chose.

Une personne d’équipe dira: « J’aimerais que tu finisses le ménage de la salle de chirurgie avant de partir même s’il est tard ce soir. On ne sait jamais quand une urgence arrivera et ça pourrait être demain matin. »

Quand une erreur se produit, une personne qui a une attitude d’équipe ne cherchera pas un coupable. Elle tentera plutôt de comprendre les raisons pour lesquelles la faute est survenue et favorisera que cela ne se reproduise plus. C’est seulement quand elle sera certaine d’avoir donné tous les moyens pour réussir à chacun qu’elle tâchera de cibler un peu plus qui est en difficulté afin de lui offrir une aide plus précise.

Le proverbe le dit, Voir la paille dans l’œil de son voisin et ne pas voir la poutre dans le sien. Avoir une conscience de soi, comme le mentionnent les psychologues, est réellement un exercice ardu. Il est facile de dire qu’on est quelqu’un d’équipe. Surtout qu’il s’agit d’une valeur à la mode. Analyser avec objectivité ses gestes pour voir si on l’est vraiment est un tout autre exercice.

Un travail concret à faire pour s’autoévaluer est de s’astreindre à poser chaque jour, cinq gestes concrets compatibles avec la valeur du travail d’équipe.

À vous de jouer… en équipe!

Paru dans Le Rapporteur Fin d’année 2016 de l’Association des médecins vétérinaires du Québec