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Lucie Hénault : L’appel de la vocation

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Pour Lucie Hénault, la médecine vétérinaire est bien plus qu’un travail : c’est une passion. D’aussi loin qu’elle se souvienne, les animaux ont toujours occupé une place importante dans sa vie. D’ailleurs, jamais elle ne s’est demandé quel métier elle allait exercer. Vétérinaire, c’est le rêve qu’elle chérissait dès l’âge de cinq ans. 

Lucie, cet amour pour les animaux, vous l’avez depuis toujours ? 

Oui. J’ai grandi sur une ferme maraîchère, et nous avions toujours des animaux à la maison. J’ai appris à marcher en tenant la queue de notre dalmatien ! Petite, je m’endormais sur lui, comme si c’était un oreiller. Mes parents ont toujours valorisé mon amour pour les bêtes, en soulignant que j’avais une belle relation avec elles. 

À quel âge avez-vous décidé de devenir vétérinaire ? 

À la maternelle, mon professeur nous a demandé d’illustrer le métier que nous souhaitions exercer plus tard. J’ai un souvenir très clair de mon dessin : une vétérinaire entourée de chiens, de chats et même d’éléphants ! (rires) 

Vous exercez votre profession depuis 20 ans le métier dont vous rêviez, enfant. C’est quand même étonnant ! 

La médecine vétérinaire est un domaine merveilleux, parce qu’il me permet de côtoyer des bêtes au quotidien. Je suis témoin d’histoires touchantes, chaque semaine. Je pense entre autres à ce petit garçon atteint d’un cancer qui avait un chien, qui souffrait lui aussi d’un cancer. Les deux ont suivi des traitements de chimiothérapie, chacun de leur côté. Grâce au soutien de l’un et de l’autre, ils ont vaincu la maladie. Même après 20 ans de pratique, l’attachement que les humains ont envers leurs animaux me touche toujours autant ! J’aime aussi le contact avec les propriétaires. 

Vous avez un point en commun : le bien-être de leur animal. 

Exactement. Être vétérinaire me permet de développer plein d’habiletés, dont la communication et le leadership envers mon équipe. Je suis en constante évolution. J’aime aussi beaucoup le mentorat avec les jeunes vétérinaires. 

Y a-t-il de moins bons côtés à votre profession ? 

Nous sommes formés pour prendre soin de la santé des animaux. Nous choisissons cette profession par passion, mais une fois qu’on l’exerce, nous devons prendre des décisions déchirantes. Certains clients choisissent de faire euthanasier leur animal, faute de sous. C’est difficile de laisser aller une bête qu’on pourrait sauver pour une question d’argent. Les heures sont longues, le travail de soir et de week-end est omniprésent… Ce n’est pas toujours facile pour la conciliation travail-famille. 

Vous passez la journée à soigner les animaux, pour ensuite retrouver les vôtres à la maison. Avec quel compagnon à quatre pattes partagez-vous votre vie ? 

Mon labernois nommé Laos est un chien gériatrique. C’est un retraité de Mira, je l’ai adopté à 10 ans. Il a passé une bonne partie de sa vie à aider une personne handicapée, alors c’est la moindre des choses de lui offrir une retraite bien méritée. Tchilli, elle, est sourde. Nous avons adopté ce petit terrier femelle à la SPA, quand elle avait cinq ans. Ça complique un peu son quotidien de n’entendre aucun son, mais elle suit Laos comme son ombre. C’est un peu comme si notre labernois lui prêtait ses oreilles.

Vous avez par ailleurs des chats. Parlez-nous d’eux.

Lorsque ma fille, Florence, avait cinq and, elle donnait des centaines de câlins par jour à notre chat, Toscane. Pour partager ce trop-plein d’amour, nous avons adopté Majesté. Ce chaton avait été abandonné devant notre clinique dans une boîte de carton, une situation crève-cœur qui arrive malheureusement trop souvent. Pour ce qui est de Strauss, personne ne souhaitait l’adopter, car il a un souffle au cœur. Il doit passer une échographie cardiaque chaque année, ce qui implique des frais importants, mais il nous donne une tonne d’amour en retour !

Vos enfants semblent avoir hérité de votre passion…

Non seulement ils aiment nos animaux, mais ils en prennent bien soin. Loïc, mon garçon de 13 ans, donne chaque jour des anti-inflammatoires à Laos, qui souffre d’arthrose. Quant à Florence, 11 ans, elle s’occupe de brosser les dents de nos animaux. En période de mue, mes enfants brossent aussi nos chiens et nos chats. Et chaque soir, l’un d’entre eux passe la balayeuse dans la maison. Celui qui nourrit les animaux le matin doit aussi donner les médicaments à Tchilli en les camouflant dans un morceau de fromage. Laos, Tchilli, Majesté et Strauss font partie intégrante de notre famille. Ils nous apportent tellement de bonheur au quotidien ! Quand je reviens de la clinique, après 10-12 heures de travail, je décroche en allant marcher avec mes chiens.

Croyez-vous que vos enfants pourraient se diriger vers la médecine vétérinaire, un jour ?

Loïc et Florence font tous les deux de l’équitation. Plus jeunes, ils m’ont déjà dit qu’ils désiraient devenir vétérinaires équestres, mais ils ont aussi d’autres idées. Comme je suis vraiment impliquée dans toutes les facettes de la profession, notamment avec le réseau Passionimo, en plus d’être présente dans les médias, je ne veux pas qu’ils ressentent de la pression. Mon mari et moi, nous allons les appuyer, peu importe leur choix de carrière. L’important, c’est qu’ils se réalisent pleinement dans leur métier. Une chose est sûre : qu’ils deviennent vétérinaires ou pas, les animaux feront toujours partie intégrante de leur vie !

Psitt… Le public a fait connaissance avec la Dre Lucie Hénault à l’émission Animania. Au moment d’écrire ces lignes, on ignore si le sympathique concours animalier sera de retour à TVA.

Découvrez le réseau Passionimo au passionimo.ca

Lucie est chroniqueuse entre autres pour le TV Hebdo.

Paru dans La Semaine du 31 juillet 2020. Pour plus d’informations, visitez le site du 7 jours